Un peu d'histoire...

Corbières apparaît pour la première fois dans les chartes au XIe siècle (Rocca Corberia). Ce nom peut à la fois évoquer la pierre, le rocher (racine préceltique kor-b), la niche écologique du corbeau (còrb) ou la courbure (corb) : ruisseau sinueux, rochers courbés. Ces différents sens ont pu se télescoper.


L'historien Jean-Yves Royer nous apporte des précisions : "Comme l'indique le dictionnaire de Mistral, une corbiera est, en langue d'oc, un lieu où les corbeaux abondent". Corbières porte ce nom depuis le XIe siècle, avec cette particularité qu'anciennement on le trouve sous la forme de Roca Corbiera ( la roche aux corbeaux ) .


En 1159, une bulle du pape Alexandre III parle de son église Rocca Corbiera (abbé Féraud, 1861). En 1190, son seigneur, Peire Rainier, est aussi celui de Volx, puisqu'en juin, à Sisteron, il remet au comte Guilhem II de Forcalquier, ces deux châteaux, en garantie du prêt de 5000 sous viennois que lui consent le comte. (Archives des Bouches-du-Rhône.)


Le 24 juin 1201, à Apt, on voit que Corbière a un seigneur propre, qui figure parmi les témoins de l'accord sur les droits d'albergue et la cavalcade d'Apt passé entre Guilhem II de Forcalquier et l'évêque d'Apt. Et il y est nommé Isnard de Roca Corbiera.


" On peut en conclure qu'à cette époque, Corbières est bâtie sur la colline des Baumes qui la domine aujourd'hui. C'est d'ailleurs cette position qu'elle occupe encore pour l'essentiel du XVIIIe siècle sur la carte de Cassini. Son nom, attesté sans discontinuité depuis 1060, (inutile d'en multiplier les exemples, qui se compteraient par milliers, ne serait-ce que dans les archives de cette commune, conservées depuis 1519) ne saurait donc remonter à la peste de 1720, et aux 131 morts qu'elle causa sur les 400 habitants qu'elle comptait alors. "


Du XIIe au XVe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon possédait l’église paroissiale Saint-Brice, un prieuré, située sur la colline, et l’église Saint-Martin au Picarlet ; elle en percevait les revenus.

La Peste noire de 1348 et les guerres durant tout le XIVe siècle vidèrent Corbières de ses habitants.

En 1471, les seigneurs durent faire appel à des Piémontais pour repeupler le lieu. Lors des guerres de religion, le village est pillé et incendié par les protestants, ce qui provoque notamment la destruction de l’église.

La seigneurie est érigée en baronnie en faveur des Coriolis en 1625.

La peste de 1720 emporta 131 personnes sur les 400 habitants présents. À la fin de l'épidémie, tous les effets et les meubles des défunts furent brulés au centre du village. Depuis,  un feu est allumé du 24 décembre au 1er janvier sur la place du village pour commémorer cette épidémie.

Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792.

Source : wikipédia